samedi 22 novembre 2014

Les poils drus de l'islam...

On se dédouane et tout le monde fait semblant de nous croire. Le fidèle lambda n'a aucun scrupule à cracher le morceau : "Wallahi, je n'approuve pas ce que font les terroristes au nom de ma religion !". MA religion, l'islam. Qui se trouve être SA religion, aussi. Du moins, le barbu l'affirme. Bah oui, c'est comme un hall de gare, passez l'expression, la "dernière religion révélée" ne filtre pas à l'entrée. Une formule vite "balancée" sur l'unicité de Dieu et la prophétie de Mouhammad suffit à y adhérer. Je ne sais pas moi, un parcours du combattant à la juive ou un rite de passage à la chrétienne devant un ponte aurait pu être envisagé mais non, on peut y entrer à la Gérard Depardieu, sur un coup de tête...

Et c'est vrai qu'un converti fait toujours plaisir. "Soubhanallah. Machallah", entend-on rapidement fuser. Quand on met sa tête entre ses mains, on devient soit philosophe soit croyant. Comme dirait Voltaire, "l'univers m'embarrasse, et je ne puis songer/Que cette horloge existe et n'ait pas d'horloger". Déiste, on est. Un pas de plus nous fait théiste, il faut alors chercher un code où trouver des pratiques, histoire de se dire qu'on a des devoirs à faire. Après tout, le Créateur doit bien réclamer des prières, des sacrifices, des rites. Sinon, c'est du n'importe quoi, n'est-ce pas. Un architecte construit un monde et se retire sur son trône ! Pfff, galéjade...

Alors donc, si la raison nous pousse à croire en Dieu, la logique nous pousse à embrasser l'islam. "Prosélytisme !". Calme, calme. Simple déduction. Puisque le coran reprend l'histoire du début, pourquoi, diable, perdre du temps dans le judaïsme et le christianisme ? Et les savants sont formels : pour accéder au paradis et aux filles "aux grands yeux" (44, 54) et "aux seins arrondis" (78, 33), il ne suffit pas d'itérer seul dans son coin : "il y a forcément un Dieu !". Il faut encore reconnaître que Mouhammad est le dernier, le "sceau" des prophètes. Ce n'est qu'après qu'on a le "droit d'espérer" la béatitude éternelle. Athée, sceptique, agnostique, déiste, théiste, musulman, voilà le rinforzando...

Ils sont bien beaux les convertis mais nous autres, "anciens" musulmans, nous sommes arrivés à un point où nous nous demandons à quoi ils se convertissent exactement. A l'islam modéré, à l'islam des Lumières, à l'islam rigoriste, à l'islam quiétiste, à l'islam salafiste, à l'islam djihadiste ? Ah oui alors, à chaque fois que j'apprends la "bonne nouvelle" à un vieil ami de mon père, il commence par sursauter avant de me demander le qualificatif choisi et l'éventuelle transmutation. Du genre, barbe fournie, djellaba, calotte, chaussette sur le survêt, etc. "Un de plus dans l'erreur !", lâche-t-il souvent...

"On est exténués de ces "cas soc" qui se bousculent aux portes de la "religion de la paix" et l'éclaboussent", avait éructé l'ami Muhayyel. Etrange, effectivement. Les convertis, des miséreux, des rescapés de l'anomie, des désœuvrés, des tarés. Un contingent non négligeable. Des Français, de souche, de l'histoire longue et des sépultures, s'ennuient dans leur patelin, ils adoptent l'islam pour se dérider et courent décapiter, violer, estropier ! Ils se morfondent ici, ils se bourrent de plaisir là-bas; le sang abondant dans les mains, la bave immonde dans la bouche, le regard crapuleux dans les yeux. L'islam, une religion qui gâte jusqu'à la nature humaine, la représentation qui en ressort...  

L'islam fait peur, l'islam fait pleurer. Voilà le constat auquel on a abouti 15 siècles après Mouhammad. La faute aux musulmans, sans doute. Tellement d'interprétations, tellement de courants, tellement de branches, tellement de déchirement qu'ils ne sont même pas foutus, révérence parler, de devenir des "frères". Quoique pour une religion qui a vu l'assassinat de trois califes "bien guidés" et du petit-fils même du Prophète, il y a un forcément un vice rédhibitoire. Acharisme, mutazilisme, Coran créé, incréé, tous ces "trucs" sont à revoir non pas entre les savants qui se sont déjà écharpés là-dessus mais entre les musulmans de base. Un rêve, évidemment. Oh, je n'ai aucune autre solution. Mais j'ai une prière. Que ceux qui ont le cafard deviennent bouddhistes, la prochaine fois...

Derya Türkan - Hüzzam Taksim