mercredi 14 octobre 2015

Ode au démon...

Le souffle coupé. Encore une fois. La mèche qui embrase le coeur. Une chevelure dorée qui passe par là et un corps qui s'écroule. Un oeil vert, le drame d'une vie. Et cette frivolité, cette allure, cette senteur, pourquoi diable faut-il que tu sois l'être le plus beau...
C'est d'une odeur qu'on devient fou. L'un traîne la beauté de son espèce, l'autre renifle les pissotières. Même la goutte la plus vile devient une histoire. Un conte. Une grosse bulle au-dessus de la tête. On y range l'arôme du corps et certaines des cochoncetés...
La respiration et le souffle nous offrent un avant-goût de l'Eden. "Le dedans des statues sent déjà le paradis". Le menton dressé, on croit narguer. Alors qu'on est en pleine extase et c'est tellement lâche. Pourquoi faut-il toujours qu'on souffre de la vénusté de cette race...
Et le "bonsoir" tombe. Qu'on s'en fout alors des obligations et des convenances. Bien pâle est la personnalité de celui qui n'envisage pas de démissionner pour suivre une fragrance, n'est-ce pas. La chaise et la paillasse deviennent reliques; le vide laissé, un temple...
Le démon s'en va et on va pleurer dans le giron de son adversaire, Dieu. Toujours aussi bavard. Païen j'eûs été, j'aurais dévidé mon chapelet et arraché la calotte du mollah. Et quand on pense que la sueur sera saveur pour X, Y ou Z, on dérobe un dernier regard. Histoire de résister...