mardi 4 décembre 2007

Les chats et la Russie

C'est vrai que l'on s'attend presque instinctivement que le président-humaniste Sarkozy appelle un chat un chat. Or, il préfère féliciter et ce, chaleureusement, un dictateur-déshumanisé...au nom du peuple français par-dessus le marché. On a tous serré la main sanglante de Poutine quelques secondes. Les Russes l'aiment; ils sont fous de lui. Il faut dire qu'ils ne le connaissent pas trop; on le leur interdit. Ils savent juste qu'il s'est déclaré le seul démocrate depuis la mort de Gandhi. Joli à entendre. On ne peut donc leur en vouloir, ils ont voté chat en poche. La nuit, tous les chats sont gris. On joue à la démocratie.
Point humoristiquement positif: Jirinovski est encore là; il me fait rire ce type; il est souvent en Turquie (et parle le turc) mais personne ne le prend au sérieux; donc, moi non plus, il amuse la galerie ça suffit.
Les Russes sont un grand peuple, ce sont sans doute mes ancêtres (je dois bien avoir du sang russe quelque part dans l'arbre mais je n'en ai pas la preuve) donc je les considère; j'essaie de les aimer comme on essaie d'aimer une mère tardivement réapparue: tendresse et révolte. D'ailleurs ces deux termes sont faits l'un pour l'autre. On s'irrite contre quelqu'un parce-que l'on lui porte une considération, sinon c'est l'indifférence. Pourquoi tant de vilénie et d'horreur dans la grandeur ? Je n'ai pas consulté les travaux psycho-sociologiques sur cette question; je n'en ai cure; je préfère m'interroger, les réponses sont toujours partielles dans ce cas de figure. Pourquoi mettre la Tchétchénie dans l'oreille d'un chat ? Mes autres grands frères. Je n'arrive pas à comprendre. Je donne ma langue au chat.
Les défenseurs des droits de l'Homme affichent entre-temps et pour un bon moment une mine de chat fâché et dénoncent, à raison, une démocratie à chat. Elle brille de l'extérieur; pas la Russie, la notion "démocratie". On croit souvent que l'Europe regorge de démocrates; c'est vrai dans un sens. Mais l'on oublie souvent que chaque notion, chaque nation a son côté relatif. C'est une quasi-démocratie. Espérons que, un jour, les souris danseront dans cette si noble contrée.