Même les plus férus en perdent leur arabe: d'un côté, un président français, par destination laïque, qui encense les religions, de l'autre, une politicienne autrichienne qui tire à boulets rouges sur Mouhammed le "pédophile". L'un veut installer les barons spirituels dans le Conseil économique et social, l'autre veut bouter hors de son pays les musulmans (même les plus intègres). L'un fait tout ça par conviction, l'autre s'enquiert des retombées sondagières de ses propos. L'un parle de civilisation, l'autre cite l'épilepsie. Il n'est pas si mal que ça, en fait, notre président. Il est sensé, ça suffit amplement dans un monde de sottise passionnelle.