Les incartades sentimentales de notre Président font définitivement jaser. Est-il bling-bling pour reprendre l'expression du Monde ? Est-il un frustre ? Un butor ? Un type trop "cool" ?
Il est légitime de s'interroger. Ce n'est pas vraiment le fond de son attitude qui gêne, ça s'est déjà fait (cf. Mitterrand) mais plutôt la manière de le faire. En public. Sans cachotterie. Sans dignité. Au fond, on ne veut pas d'un président "lambdaïsé". Autant l'impassibilité verbale et la guinderie gestuelle du président Chirac m'agaçaient, autant l'aisance provocatrice et l'impertinence revendiquée du président Sarkozy m'ennuient. Je suis conservateur, je l'avais dit.
Il bouleverse le protocole diplomatique. Les chancelleries cherchent des solutions. Il ne faut surtout pas froisser. Comment qualifier officiellement "une petite amie" ? Voilà la question qui donne des sueurs froides aux plus sensibles. Tiens, l'Arabie Saoudite est on ne peut plus claire: pas de Bruni chez nous, disent-ils, c'est interdit. Pourquoi ? Vous n'êtes pas mariés rétorquent-ils. Une relation adultère. Les Saoudiens mettent leur grain de sel théologique. On ne badine pas avec les moeurs et sûrement pas avec la Charia. Bonne question: la Charia s'applique-t-elle aux tiers ?
Sans doute, Benoît XVI ne lui a soufflé mot à ce sujet. A son chanoine. Le pape n'a pas de femme, le roi saoudien en a plusieurs et ils se metteraient à donner des leçons de sagesse familiale à notre Président. Vive les faux-culs !