Et quand je pense qu'on fantasme encore aujourd'hui sur le harem des sultans arabo-musulmans. Brunes, blondes, rousses. A volonté. Cocagne ! Et même des hommes; on s'en souvient, un prince saoudien avait tué son "esclave sexuel-petit ami" en plein Londres. Prince, arabe, homosexualité, odalisques.
En Occident, je l'ai toujours dit, on retrouve les mêmes pathologies universelles mais ça pue moins. Les cours regorgent de reines cocues. Le roi Charles XVI Gustave est le dernier à être pris la main dans le tamp... euh sac. Avec la tête figée qu'il a, on aurait dit un "bon père de famille" sans histoire, sans désir extraordinaire.
Ah ça jase chez les aristo. Les fiançailles du prince William, maintenant. Et on s'est demandé si la future reine était bien vierge. On se croirait en Arabie. Évidemment, concernant une jeune femme de 28 ans, c'est absurde d'attendre une réponse positive à cette question. Rupert Finch l'aurait déjà déniaisée. Ah l'hymen des femmes !, une préoccupation en Occident et en Orient...
C'est ainsi; l'amour, c'est un frétillement de quelques semaines. Ensuite, vitesse de croisière. Même lit, même tronche, même odeur. Burak Hakki, le "Kenan" de Dudaktan kalbe, vient de le dire : "l'amour est une maladie passagère; le couple ne survit qu'avec l'estime et l'habitude; l'amour, ça s'éteint toujours". Ouah le philosophe ! Dit en passant, on apprend que Kivanç Tatlitug et Kenan Imirzalioglu sont ses amis. "Arrête je suis en transe !", "nan j'arrête pas, d'ailleurs, on aurait croisé un de ces jours Kivanç dans un bar homosexuel...". Effondrement. "Oh oh !"... Nan, allez, il rejette ces insinuations. Qui d'ailleurs, l'accepte ?
En tout cas, les Turcs préfèrent le ténébreux Kenan. C'est ici. C'est que les Blonds n'ont pas la cote en Turquie. On les raille, presque. "Sarı". Le brun est un mâle, un homme, un Turc. Quoique Kivanç a su montrer dans son dernier rôle qu'il pouvait tenir une arme et jouer le mâle méchant. Mais il avait les cheveux ras, histoire de le brunir. Car un blond qui fronce les sourcils, c'est toujours risible. Ca ne colle pas.
Mais on a un nouveau Kivanç, chères amies ! Blondinet. Il joue avec Beren Saat. Engin Öztürk, un des violeurs de Fatmagül, précisément.
Un jour, une fille le lui a gentiment quémandé : "viole-moi !"; schocking, évidemment. Un traumatisme pour le gars. Même Beren Saat en est déprimée. Tout le monde veut la violer maintenant. Éreintée, elle est. Les obscénités fusent à chaque fois qu'elle passe à côté d'un groupe de mâles : "et nous alors ?", "tu peux nous dépanner ?", "fallait pas remuer ta queue !", etc. La pauvre. Mais elle doit continuer; c'est qu'elle empoche 20 000 euros pour chaque épisode...
Ça serait ainsi. L'homme aurait une nature polygynique. "Et ça épice la vie d'un couple, hein ?", "astagfiroullah !"... L'infidélité d'une femme semble toujours plus anormale, d'ailleurs. Il suffit de mettre les pieds au fin fond de l'anatolie, par exemple : l'homme peut manger à tous les râteliers; c'est le mâle. Il en a besoin. Le simple enlacement de la fille appelle, quant à lui, les résolutions les plus lugubres. Quelle mère n'a-t-elle pas absous les "prouesses" de son fils et fustigé les "saloperies" de sa fille ? Quelle épouse n'a-t-elle pas lutté pour arracher son mari aux chants de sirène d'une catin ? L'homme court, les femmes devant, sa femme derrière. "La mâlitude, mon cochon, la mâlitude !". Les Turcs le disent : "erkeğin elinin kiri"; "l'infidélité de l'homme, c'est comme la saleté de la main", sous-entendu, ça se nettoie... Les mères sont les plus ardentes défenseuses de cette expression, allez comprendre...