lundi 22 novembre 2010

"La chair plaidant son ordure"...

Ils sont tous pareils, en réalité, les hommes. Les "seigneurs" n'échappent en rien à la typologie. Qui dit aristocrate dit, pourtant, bienséant. Mais c'est un homme, au fond. Et personne ne peut me convaincre qu'un sieur puisse être autre chose qu'un prédateur. Car le mot siffle, sent, fouette, dévêt : mâle. Prononcez-le, il croque. "Ça va ?", "une amie un peu olé olé m'avait soufflé ces mots, je les ressors !"...

La science nous l'a démontré : un homme est un étalon. Même le Monsieur du coin, qui semble si raffiné, si loin de cette allure bestiale, est un coureur. Le désir sexuel, comme on le sait, perturbe le cerveau d'un homme. L'excitation le transforme; même le plus "anémique" ou le plus "bon chic bon genre" devient pour quelques secondes, un mâle. On se rappelle le prince Charles et ses "sérénades" à sa Camilla si fraîche et si affriolante : il voulait "live inside your trousers ... as a tampon". Si si. Il s'était excusé, d'ailleurs; il s'était égaré... Une âme bien née, ça s'appelle.

Et un mâle trompe à qui mieux mieux. Dans sa tête, souvent. Car l'imagination est ce divin bordel qui permet de s'en tirer sans répondre de ses incartades. D'autres passent à l'acte. Une seule, toute une vie ? "Ça serait faire injustice à Gonade !" m'avait dit un ami. Je rougissais, moi. "Bah j'sais pas moi, on dit que c'est odieux de tromper sa moitié, non ?", "pipeau ! Une femme se conjugue toujours au pluriel !". Ouah ! Quelle intelligence ! Quel aphorisme ! Amin Maalouf l'écrivait un peu mieux, lui : "une épouse sage cherche à être la première des femmes de son mari, car il est illusoire de vouloir être la seule" (Léon l'Africain).

Et quand je pense qu'on fantasme encore aujourd'hui sur le harem des sultans arabo-musulmans. Brunes, blondes, rousses. A volonté. Cocagne ! Et même des hommes; on s'en souvient, un prince saoudien avait tué son "esclave sexuel-petit ami" en plein Londres. Prince, arabe, homosexualité, odalisques.

En Occident, je l'ai toujours dit, on retrouve les mêmes pathologies universelles mais ça pue moins. Les cours regorgent de reines cocues. Le roi Charles XVI Gustave est le dernier à être pris la main dans le tamp... euh sac. Avec la tête figée qu'il a, on aurait dit un "bon père de famille" sans histoire, sans désir extraordinaire.



Et c'est un Suédois; les Suédois étant toujours parfaits, on est bien choqués. On a presque pitié pour lui. Car ses frasques à la Berlusconi doivent, évidemment, gêner sa femme et ses enfants. Sa fille vient de se marier, par-dessus le marché. Et Sa Majesté la Reine Silvia ferait la gueule, à ce qu'il paraît. "Moi franchement, je me suicide si j'entends que le prince Felipe a trompé Letizia !", "le couple le plus assorti, c'est vrai, ça serait dommage !".



On avait déjà croisé le roi des Belges en pleine tourmente. Un autre Albert, celui de Monaco, avait également eu un fils avec une Togolaise. Les rois français n'en parlons pas; ils avaient tout bonnement un harem rempli de maîtresses officielles. Comme le sultan ottoman. La protection juridique en moins.... Le despote de l'Est était donc un brin plus civilisé...

Ah ça jase chez les aristo. Les fiançailles du prince William, maintenant. Et on s'est demandé si la future reine était bien vierge. On se croirait en Arabie. Évidemment, concernant une jeune femme de 28 ans, c'est absurde d'attendre une réponse positive à cette question. Rupert Finch l'aurait déjà déniaisée. Ah l'hymen des femmes !, une préoccupation en Occident et en Orient...
Après tout, on parle du futur Roi du Royaume-Uni, du Canada et de l'Australie, entre autres. Et c'est William. On sait que son frère est plus terre-à-terre; il est connu pour sa tranquillité et son "naturalisme". William est beaucoup plus somptueux. C'est l'image qu'on avait de lui, en tout cas. Jusqu'à ce que les paparazzi immortalisassent une des scènes les plus intimes du prince; il lansquinait. Ca n'enlevait rien à son prestige, évidemment. "Au contraire" m'avait soufflé un ami gay... "ay sus ayol !"

C'est ainsi; l'amour, c'est un frétillement de quelques semaines. Ensuite, vitesse de croisière. Même lit, même tronche, même odeur. Burak Hakki, le "Kenan" de Dudaktan kalbe, vient de le dire : "l'amour est une maladie passagère; le couple ne survit qu'avec l'estime et l'habitude; l'amour, ça s'éteint toujours". Ouah le philosophe ! Dit en passant, on apprend que Kivanç Tatlitug et Kenan Imirzalioglu sont ses amis. "Arrête je suis en transe !", "nan j'arrête pas, d'ailleurs, on aurait croisé un de ces jours Kivanç dans un bar homosexuel...". Effondrement. "Oh oh !"... Nan, allez, il rejette ces insinuations. Qui d'ailleurs, l'accepte ?

En tout cas, les Turcs préfèrent le ténébreux Kenan. C'est ici. C'est que les Blonds n'ont pas la cote en Turquie. On les raille, presque. "Sarı". Le brun est un mâle, un homme, un Turc. Quoique Kivanç a su montrer dans son dernier rôle qu'il pouvait tenir une arme et jouer le mâle méchant. Mais il avait les cheveux ras, histoire de le brunir. Car un blond qui fronce les sourcils, c'est toujours risible. Ca ne colle pas.

Mais on a un nouveau Kivanç, chères amies ! Blondinet. Il joue avec Beren Saat. Engin Öztürk, un des violeurs de Fatmagül, précisément.


Un jour, une fille le lui a gentiment quémandé : "viole-moi !"; schocking, évidemment. Un traumatisme pour le gars. Même Beren Saat en est déprimée. Tout le monde veut la violer maintenant. Éreintée, elle est. Les obscénités fusent à chaque fois qu'elle passe à côté d'un groupe de mâles : "et nous alors ?", "tu peux nous dépanner ?", "fallait pas remuer ta queue !", etc. La pauvre. Mais elle doit continuer; c'est qu'elle empoche 20 000 euros pour chaque épisode...

Ça serait ainsi. L'homme aurait une nature polygynique. "Et ça épice la vie d'un couple, hein ?", "astagfiroullah !"... L'infidélité d'une femme semble toujours plus anormale, d'ailleurs. Il suffit de mettre les pieds au fin fond de l'anatolie, par exemple : l'homme peut manger à tous les râteliers; c'est le mâle. Il en a besoin. Le simple enlacement de la fille appelle, quant à lui, les résolutions les plus lugubres. Quelle mère n'a-t-elle pas absous les "prouesses" de son fils et fustigé les "saloperies" de sa fille ? Quelle épouse n'a-t-elle pas lutté pour arracher son mari aux chants de sirène d'une catin ? L'homme court, les femmes devant, sa femme derrière. "La mâlitude, mon cochon, la mâlitude !". Les Turcs le disent : "erkeğin elinin kiri"; "l'infidélité de l'homme, c'est comme la saleté de la main", sous-entendu, ça se nettoie... Les mères sont les plus ardentes défenseuses de cette expression, allez comprendre...