mercredi 28 mai 2008

Lorsque la clergie fait son métier: prononcer la Loi

Le Diyanet a encore radoté. C'est l'avis des musulmans "progressistes". Qu'a-t-il encore publié se demande la masse ? Oh rien, il a juste rappelé que le parfum, le "fleurtage", le croisement de l'homme et de la femme sans la présence d'un tiers n'étaient pas bien. Je respecte toujours les fatwas de la Haute assemblée religieuse turque. J'ai peur d'être taxé d'incroyant. Quoique; chez nous, il n'y a pas d'institution, c'est connu. Personne ne nous excommunie, personne ne nous accorde des indulgences (les Catholiques sont fous de joie, Benoît XVI adore cette pratique), personne ne nous dérange à la naissance ni à la mort ni même vivant. Chacun sa route.
Le Diyanet a, avions-nous dit, "rappelé" des choses. Ca va mieux en le répétant. Le Prophète aurait dit, "la religion est conseil". Les savants du Diyanet nous conseillent donc de nous éloigner de ces situations à risque. Principe de précaution.
Les premiers "refuseurs", dans ces moments-là, sont toujours les mêmes: certains musulmans dont le discours se fait un point d'honneur de dénoncer l'obscurantisme "diyanetal". La critique est la bienvenue. Mais. Il s'agit là de religion; l'art est difficile, la critique doit au moins être consistante, c'est la moindre des choses. La fatwa ne me plaît pas, le coeur pousse donc la bouche à la dissidence. Il ne m'est jamais venu à l'idée de dénoncer le sort des femmes dans le judaïsme (la question de la "pureté familiale" et surtout celle du divorce). Tout simplement parce-que mon interlocuteur n'est pas de ce monde. Comment dépouiller un texte ? Ca ne m'intéresse pas, donc je me tais. Je ne bataille jamais pour le plaisir de m'essouffler; on ne peut pas faire comme si Dieu n'avait pas posé ces règles. Je ne lutte pas contre Lui, désolé. J'accepte ou pas de pécher. Point.
Le monde des convictions révélées est toujours difficile; mais heureusement la liberté de quitter sa foi existe. On reproche donc à des théologiens de dire la Vérité divine. Mais non, c'est un commentaire, rien n'interdit le parfum ou les rencontres mixtes dans l'islam, voyons, tout cela ne vise qu'à assommer, à petit feu, la République laïque, moderne, démocratique, sociale, blabla. Sans doute. La question est moins de savoir s'il est interdit de s'asperger ou de serrer la main d'une femme que de savoir réagir avec adresse.
La créature donne des leçons de psychologie et de savoir vivre à son Créateur; Tu as mal fait: l'embrasement des sens n'existe pas, c'est Freud qui a déconné. Le monde a changé, mais tu vis où ? C'est vrai en plus. Mais il faut un peu plus d'arguments pour me convaincre que l'Homme a changé. Tout rappelle la volupté dans ses gestes et ce, depuis l'origine: l'envie de séduire, l'habillement, le parfum (tiens le revoilà), les paroles, le physique, etc. Si Dieu le pense, c'est qu'Il doit en savoir des choses sur nous ou sur ses "Mes".
La sincérité dans toute chose est un principe fondamental à mes yeux; j'observe que la tiédeur (dans tout domaine) permet d'avoir la critique facile. A une époque, on évoquait l'exemple de saint Jean qui donnait le baptême sans l'avoir reçu. Si les pécheurs ou les aspirants pécheurs savaient... Rien n'empêche la commission du péché, pas même le Coran. Je pèche souvent mais je reste honnête; je n'habille pas mon impair. Je l'avoue. Faute avouée est à demi pardonnée.
Quatre hommes et un caporal, heureusement, ne suffisent pas à ébranler quoi que ce soit.
Lorsque l'offensive intellectuelle branle du manche, il faut soit s'en branler soit reprendre le manche. Je préfère jeter l'éponge; la cervelle d'en face n'accepte que les conforts. C'est si facile de faire le coq. L'Homme est ainsi fait: il crache en l'air pour amuser son ego. Une scène à se lécher les doigts pour le Déchu.