Faillite. C'est le seul mot qui tombe. Dans un coin de la France, au coeur de l'Europe, à quelques kilomètres de Paris, dans une "cité". Quelques blancs-becs violent une fille. Un crime. Dans un "local à vélos". Une vie détruite. Une psychologie à jamais meurtrie. La victime a "balancé". Porté plainte, en bon français. Résultat : les adolescents, en détention et la famille de la victime, repêchée.
La Secrétaire Fadela a offert une épaule; la Préfecture s'est démenée pour catapulter la famille dans un autre coin du territoire de la République. C'est que la cité a ses propres lois; l'article 1er du code dispose : "tu ne balanceras pas". Du coup, les accusés dans le jargon républicain deviennent des victimes dans celui de la zone. Un parent d'élèves croit savoir : "le viol est un tabou chez les musulmans. C'est la honte pour la famille et la jeune est mise à l'index toute sa vie". Chez les musulmans. Bref, une histoire de "prototype". Les musulmans préfèrent celer ce genre de choses et vivre dans un déshonneur intime; peu importe tant que les autres n'en savent rien. Car c'est "les autres" qui comptent avant tout.
Une cervelle qui a pondu cela. "Chez les musulmans". Il faut sans doute rectifier car cette affirmation n'a aucun sens; "chez les Maghrébins" ou "chez les Turcs" serait plus approprié. Car c'est une bassesse qui ne découle pas de la religion mais d'une certaine "manière de vivre". Comme les crimes d'honneur, en vigueur chez les Kurdes. Evidemment, pas chez tous les Maghrébins, Turcs ou Kurdes. Les travers des sociétés claniques où la perception est tout. Où le bonheur "exposé" n'est rien d'autre qu'une image. Un mirage.
La République, elle, en est toujours au tissu des dames. Et au sauvetage des hommes politiques. C'est rare, il faut en profiter : un procureur défend l'accusé. Quand c'est un ministre, pote de la "chef des procureurs", évidemment. Il ne faut pas semer la zizanie. Alors le talent est mis au service des acrobaties juridiques. "Alors injure raciale faite en public" a voulu introduire la partie civile que le procureur s'est jeté sur le devant de la scène. "Mais non voyons, d'où vous sortez cela ! C'est une injure raciale non publique mais comme on l'a enregistré à son insu, rien à espérer, allez"...
Faillite de la République. C'est flagrant. Les clans ont gagné. "Mais nan, ne dis pas ça, regarde, ils sont en tôle, les voyous !" a répondu Madame le Maire des Ulis. La République aime à sauver les gens, comme on le sait. Surtout lorsqu'il s'agit des musulmanes. Les lois, les attitudes, les paroles sont au service de l'émancipation. Emancipation de l'esprit, évidemment. Les conditions d'existence viennent après. C'est la conception spécifiquement française des droits de l'Homme : la liberté de penser. "Et le pain, qu'est-ce que t'en fais ?", "après après...". La République a donc sauvé la victime, ici. En aidant sa famille à changer d'adresse. En démissionnant, en somme. L'on savait déjà que les policiers de la République n'arrivaient pas à mettre les pieds dans certains coins de notre pays. L'on sait maintenant que la République organise elle-même des opérations d'"exfiltration" pour ceux qui n'arrivent plus à y vivre... La "rénovation urbaine" soi-disant. La "démolition des barres", soi-disant. "L'intégration", soi-disant. De quoi parle-t-on, franchement ? De quelle République ? De quelle égalité des chances ? De quel vivre-ensemble ? De quel Etat ? De quelle Nation ?
Faillite des musulmans, aussi. Pas parce-qu'ils ferment les yeux sur le viol, on l'a dit, c'est un mauvais raisonnement. Mais parce-qu'il y a, en toile de fond, une réalité : une absurde existence. Ce n'est pas parce-qu'ils sont musulmans qu'ils agissent ainsi mais c'est parce-qu'ils sont musulmans qu'ils ne devraient pas agir ainsi. Le musulman, c'est un modèle, avant tout. Le parangon authentique. Or le constat s'impose : absurde existence. Farniente, tranquilité, paresse. Comme on le sait, il n'y a ni chômage ni répit intellectuel dans l'islam. "Cherchez la science du berceau jusqu'au tombeau", "Mieux vaut pour l’un d’entre vous de prendre une corde et d’aller fagoter puis ramasser une cordée de bois qu’il transportera sur son dos, puis qu’il vendra, de sorte que Dieu lui épargne le déshonneur de tendre la main à un tel qui lui fera l’aumône ou la lui refusera", l'apologie du commerce, la valeur travail, etc.
"Ouais t'es bien naïf toi, on est dans la misère, pas de boulot, six frères et soeurs, promiscuité, aucune ambiance intellectuelle, comment tu veux qu'on s'en sorte !", "oui je veux bien mais si le Prophète te posait la question et que tu répondais ainsi, je pense qu'il t'aurait sermonné; ceux qui arrivent à créer leur propre monde dans un tel contexte, réussissent pourtant"... Rien ne peut brider la volonté. Evidemment, réussir ne signifie pas seulement obtenir un bon métier. L'éducation est beaucoup plus importante. La science, la culture dans tous les domaines, les valeurs, le savoir-vivre, tout cela compte davantage sinon plus. La maturité intellectuelle, la conscience islamique, il nous manque. Les grands savants arabes doivent se retourner dans leurs tombes. Bref, l'islam réprouve le désoeuvrement et la vacuité. Or il faut bien être ingrat dans la vie; on relève que ce fléau est le cachet des musulmans. Comme on le sait, ce qui définit le mieux quelqu'un, c'est ce qu'il ne dit pas ou ne fait pas. Il est tout de même navrant que les musulmans confirment souvent cette sentence. Complète désolation.