Les anti-voilistes continuent de suer. Le foulard entre dans les facs. Il était déjà partout, dans les maisons, les marchés, les bus, les rues, etc. Il a envahi une "institution". D'aucuns, Coran dans la main droite, portrait d'Atatürk dans la main gauche, jurent qu'ils ne sont pas apostats, que leurs grands-pères étaint "hadjs", que leurs grands-tantes portaient le foulard "à l'anatolienne", etc. Comme si on avait dit que leurs aïeux faisaient de la planche à voile.
Je me demande s'il n'y a pas un lien entre le niveau de piété et l'ardeur dans la défense de la laïcité; c'est bizarre, on ne voit jamais des barbus, des voilées (en "turban" bien sûr), des imams défendre la laïcité. C'est qu'il ya problème quelque part. Les laïcistes sont presque tous des musulmans modérés, des agnostiques ou des athées. Ils défendent la survie de leur mode de vie, ce qui, au demeurant, est tout à fait légitime. Mais ce sont les mêmes qui refusent l'ouverture des écoles de formation pour les prêtres orthodoxes. Je ne comprends plus rien à leur défense de la laïcité. On dit souvent que les Turcs ne lisent pas beaucoup. Le Coran avant 12 ans, c'est sûr, c'est interdit. Les écrits d'Atatürk arrosent pourtant tout ce qui est officiel: la Constitution, les lois, les programmes scolaires, les livres d'histoire, de littérature, de dessin, etc. Le hic, c'est que dans le système scolaire turc, on privilégie le par coeur à la réflexion; tout s'explique. Ils citent, récitent et recitent. Comme le dit le slogan, "Atam Atam kalkta ben yatam".