L'Arabie Saoudite a interdit la vente de fleurs. Les gendarmes de la moralité publique s'en prennent aux rosistes. On a peur que les Saoudiens découvrent l'Amour; ou que les "concepts" de "désir" et de "volupté" envahissent l'esprit des dévots. C'est connu, le risque de l'effervescence des sens préoccupe, depuis toujours, les oulémas. Il faut dire que les Saoudiens ne s'apprêtaient pas à se lancer des fleurs en pleine rue. Ils voulaient juste, comme toute personne bien élevée et les Saoudiens n'ont aucune raison pour ne pas être bien élevés, honorer leurs jules, dulcinées, femmes, maris, partenaires (quoique le mot "partenaire" ne sied pas trop à la sociologie et au droit de "là-bas"). Eh bien, c'est interdit. On doit aimer sans sensualité. C'est bizarre, personne n'arrive à apporter le support textuel de cette interdiction. C'est la lubie de certains "docteurs de la foi".
Doit-on rappeler que le Prophète avait une faiblesse pour les roses...et pour les femmes ("Bana, dünyanızdan koku ve kadın sevdirildi. Gözümün nuru ise namazda kılındı." Kaynak: Nesai, İşretu'n-Nisa 1, (7, 61) même si pour rester intègre, précisons que cette phrase n'est pas considérée comme l'aveu d'une concupiscence débordante par les spécialistes des hadiths). Rien dans ses paroles, dans ses gestes et dans son message ne s'opposent, à mon sens, à l'effusion dans ce domaine. Il n'y a qu'à lire le Coran; les jardins, l'amour, les femmes et surtout le désir sont des thèmes récurrents. Les incultes et les oppresseurs m'énervent terriblement; ils ont gâché la Saint Valentin et gauchi le Coran...une énième fois.