mardi 19 février 2008

Lorsque le "cadet des soucis" devient le "souci des cadets"

A la question de savoir ce qu'était la ligne officielle de la Géorgie sur l'indépendance du Kosovo, le président Saakachvili a lâché: "c'est le cadet de mes soucis". Pure tromperie intellectuelle. Réponse auto-satisfactrice. Tout le monde sait qu'il fait des cauchemars.
Les "petits" sont satisfaits. Alors que les Ossètes du Sud font de l'oeil aux Russes, que les Russes font les gros yeux aux Kosovars et que ces "sécessionnistes" font des pieds de nez dans tous les sens, que Fidel Castro préfère se reposer définitivement, que Poutine commence à découvrir les larges pouvoirs que la Constitution réserve au Premier ministre, les cadets se mettent à rêver. On le sait, les Ossètes du Sud se démènent pour obtenir la "confirmation" de leur indépendance. Fidel ne voulant plus gouverner formellement (d'ailleurs, précise-t-il, un peu en retard, l'important n'est pas d'occuper un poste, "cadet de ses soucis", mais de rester un bon "soldat des idées"), son cadet se frotte les mains en même temps que la communauté internationale se met à chanter l'abnégation du Lider Maximo. Le petit Medvedev, adoubé potiche présidentiel par son chef Poutine pour qui le poste de président était le "cadet de ses soucis" du moment qu'il pouvait continuer à servir son beau pays par d'autres fonctions, vient de lire la Constitution; il est tombé des nues: il allait avoir beaucoup de pouvoirs. Il s'est empressé de déclarer à la presse qu'il avait toujours été un partisan du régime présidentiel fort.
Si ces tartufes avaient pu se soucier davantage de ces "cadets", ils auraient pu éviter les céphalées; je le sais, l'indifférence rend toujours magnanime...mais à quoi bon paraître héroïque quand tout le monde sait que le vice est une composante de votre personnalité. Pathologique, tout ça.