Enfin, on a un nouveau Président de la République-évêque. Au Paraguay; il s'appelle Mgr Fernando Lugo. Un "évêque des pauvres" nous dit-on, sans oser relever qu'il devrait s'agir là d'un pléonasme.
On a désormais deux évêques-présidents: lui et son ex-supérieur hiérarchique, le Pape. Deux homologues. Mais la différence est majeure: l'un gouverne des âmes, l'autre des êtres humains; l'un est à la tête d'un Palais, l'autre à la tête d'un Etat. Les préoccupations diffèrent logiquement: l'un jongle avec des calculs économiques, financiers, diplomatiques, etc., l'autre rêve, sans plus, d'un monde meilleur. Deux hommes de foi. D'un côté, un serviteur de Dieu, de l'autre un Serviteur des serviteurs de Dieu. Le second a toujours la primauté, c'est comme ça.
Son excellente Eminence ou éminente Excellence (comme on veut) promet tout ce que l'on promet depuis déjà des siècles: du pain, des terres, un confort, etc. Un bouleversement n'est pas attendu mais d'aucuns le voient comme un communiste, un affidé de Morales ou de Chavez. Un certain Makarios III qui régnait sur Chypre jadis avait été pris pour un complice de Castro. Drôle de postures pour des ecclésiastiques.
Au passage, réitérons notre proposition pour le Cardinal Sfeir; le Liban vous attend.
On lui souhaite sincèrement de recevoir une collaboration d'En-Haut; il est temps de montrer que le gouvernement d'un évêque ne saurait être semblable à celui d'un politicien ordinaire. Le Saint-Esprit ou l'ange Gabriel devra sortir des conclaves. La réalité est ailleurs... Ca fait bien longtemps que les cardinaux savent se débrouiller entre eux.