mardi 8 avril 2008

Le chien aboie, la torche passe


On relève les termes "échauffourée", "protestation", "indignation" lorsque l'on relate le parcours de la flamme olympique; on s'attendait plutôt à des applaudissements, des visages radieux, des bousculades festives. Apparemment, ça ne passe pas. Le monde d'en-bas ne suit pas le monde d'en-haut. Des Jeux Olympiques déconnectés de la ferveur populaire, à quoi ça rime ?

Le président du CIO a presque envie de décréter un boycott mais il s'excuse: "il n'y a pas d'élan en faveur d'un boycott général". Bien sûr, l'élan dont il est question n'est pas celui du peuple mondial, c'est celui des dirigeants. En réalité, on sent bien que tout échappe à tout le monde; plus personne ne pourra se dresser contre l'inéluctable. Le CIO envisage seulement d'arrêter la rigolade avec la torche. Un pied de nez des Chinois ! Il ne s'agit plus de parcours, on la transporte dans les bus. Peut-être que le Président Sarkozy ne participera pas à la cérémonie d'ouverture...A ma connaissance, un signal se donne à qui veut bien le comprendre. Une fois n'est pas coutume, je suis "royaliste" dans ce domaine. les brassards, c'est bien, le boycott, c'est mieux.

La Cour européenne qualifie souvent la presse de "chien de garde"; pour aboyer contre les excès de l'Etat. Les Chinois ne sont pas sourds ni muets ni même aveugles; ça doit être dur de vivre dans un régime si fermé, le simple fait de le concevoir m'exaspère. Ils ne savent rien de leur régime; certes, ils ont sans soute conscience que ce n'est pas le meilleur des mondes mais ils ignorent à coup sûr, ce dont est capable leurs gouvernants. S'ils savaient... Il faut vraiment remercier le Sort de nous avoir placés dans cette partie du globe. Les prières surérogatoires nous attendent.